Page 66 du Livre « Cinquantenaire  Libération de Montauban et du Tarn et Garonne »

Pour le régime nazi, la déportation ne consistait pas seulement à transporter des populations d’un pays dans un autre. C’était aussi le moyen d’avoir continuellement « sous la main », enfermés dans des camps, des hommes, des femmes et même des enfants, pour les surveiller, les faire travailler ou les exterminer. Les camps furent créés en Allemagne dès l’avènement du régime nazi. La chronologie est éloquente. Hitler prit le pouvoir en 1933 ; Dachau fut ouvert en 1934. L’Anschluss (annexion de l’Autriche) eut lieu en 1936 ; Buchenwald fut créé en 1937… Puis ce furent Mauthausen en 1938, Ravensbriick en 1939, le Struthof, Auschwitz en 1940… et combien d’autres !

Les nouveaux maîtres de l’Allemagne voulaient ainsi éliminer tous ceux qui les gênaient, soit parce qu’ils s’opposaient à leur politique ou à leur idéologie (communistes, sociaux-démocrates, chrétiens protestants ou catholiques), soit parce qu’ils appartenaient à des races considérées comme inférieures. Le racisme (et plus particulièrement l’antisémitisme) était, en effet, bien qu’il n’en fût pas l’inventeur, une des théories fondamentales du nazisme ; tous ceux qui n’étaient pas « aryens » devaient être éliminés systématiquement.

Les condamnés de droit commun étaient aussi envoyés dans des camps de concentration.

La déportation
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