Pages 245-263 du Livre « La mémoire : Heurs et Malheurs »

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage245Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage246-1Place des Martyrs à Montauban

Les neuf personnes arrêtées à Montricoux retenues par les allemands et les miliciens sont amenés à Montauban à l’hôtel du Commerce, place de la cathédrale, où ils se sont installés dès leur arrivée à Montauban en novembre 1942, puis au lycée Michelet, siège de la milice, où elles resteront du 17 au 24 juillet sans nourriture pendant trois jours et où elles furent interrogées avec brutalité par les allemands et les miliciens.

Peu de charges ne pouvant être retenue contre elles : Borderie et Mazard sont libérés, les autres devaient l’être le lendemain. Mais l’officier allemand blessé le 17 juillet 1944 aux Brunis meurt des suites de ses blessures. A l’information aux familles de la libération des détenus succède une terrible décision à la place de la mesure de clémence attendue : pendaison des prisonniers, quatre d’entre eux : André Castel, Henri Jouany, André Huguet et Michel Melamed sont pendus aux 2 acacias de la place, alors appelée maréchal Pétain, Hugues Lespinet a échappé. Il est mortellement blessé ; les corps mutilés de Lucien Lespinet et André Jouany seront retrouvés enterrés à Montech.

La plaque de bronze rappelant les faits, située près de la préfecture à Montauban
Unique acacias se trouvant encore sur le lieu.
Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage246-2Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage247-1Les monuments du Rond

Après le débarquement des alliés en Provence les troupes d’occupation en Midi-Pyrénées doivent rejoindre celles qui sont en retraite dans la vallée du Rhône.

Celles qui doivent les rejoindre en passant par Cahors, Montauban, Albi et le nord de l’Hérault, sont attaquées, le 17 août 1944, à Montdoumerc (Lot), Perches et Saint-Julien, entre Montpezat-du-Quercy et Caussade, par des éléments des 4e et 7e compagnies de l’Armée Secrète et, à la Tanguine entre Caussade et Réalville, par le Corps Franc Dumas et des éléments de la 6e compagnie A.S..

Cette troupe allemande, constituée de Turkmènes, d’Azéris, d’Ukrainiens et d’Arméniens (baptisés « Mongols ») arrive aux portes de Montauban le 19 août, entre 15 et 16 heures, où l’attend une poignée de civils résistants porteurs d’armes individuelles récupérées en ville, et après le départ de la Gestapo et de la milice dans divers centres où elles avaient été entreposées par les sbires de Vichy et retranchés derrière les arbres de l’avenue de Paris.

Après 16 heures, c’est l’arrivée du maquis, constituant les 3e et 6e compagnies A.S., et des groupes F T. P, à hauteur du quartier du Rond et de l’embranchement de la route de Nègrepelisse, un peu avant le château de Teilhac où un jeune homme de 15 ans vient d’être exécuté. Ces éléments sont rejoints par une section du maquis du Lot, passée au Corps Franc Pommiès. Lentreprise devient alors très sérieuse : feux nourris de toutes les armes disponibles et riposte adaptée de la troupe allemande qui battra en retraite après avoir été mitraillée par un avion de la Résistance, venant de Toulouse. Les points d’appui constitués tiendront l’après-midi et subiront deux attaques des mortiers ennemis avant qu’ils se retirent par le chemin de la Montre vers Nègrepelisse fuyant aussi les mitraillages de l’aviation F.F.I.

Au total 17 victimes avec les quatre fusillés de la caserne Doumerc du même jour.Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage247-2

A quelques pas de ce monument sur un mur del’ancienne gare de Villenouvelle, aujourd’hui faisant corps avec celui d’Eurythmie, se trouve la plaque commémorant l’intervention du corps Franc Pommiès venue en aide aux F.F.I. Tarn et Garonnais, rappelant la perte d’un chasseur de ce mouvement.

Sur la stèle, située au carrefour du rond à Montauban, on lit : « En ce lieu, le 19 août 1944, une poignée de patriotes volontaires ont repoussé une colonne allemande. Dix-sept sont morts. Passant, incline toi, ils sont morts pour que tu vives libre ».

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage248La plaque Etcheverlepo

Cette plaque commémore l’arrestation suivie de la mort, d’André Etcheverlepo, militant syndicaliste chrétien et du mouvement de résistance « Libérer et Fédérer », membre des services des atterrissages et parachutage (S.A.P). Dans la nuit du 1er au 2 juin 1944 alors qu’il revient du parachutage de Pech Berthier, effectué sur le terrain « Manioc » le 30 mai et après un passage à la ferme Marmiesse, au lieu-dit Noalhac à Montauban, Il quitte sa chambre de la rue de la Comédie où il prend son repas à l’arrivée des miliciens qui viennent pour l’arrêter. Ces derniers le rattrapent et le tuent sur le pont des Consuls à Montauban.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage249Le monument du Cours Foucault à Montauban

Ce monument a été réalisé par l’excellent sculpteur montalbanais Marc Dautry à la demande des associations départementales des Déportés et financé par la municipalité et le conseil général. « L’Espérance enchaînée », c’est son nom, dressée à la mémoire des « déportés », otages et résistants a belle allure à l’entrée du Cours Foucault au bout du quai de Verdun, face au levant.

L’hommage du à toutes ces victimes rassemblées et notamment aux déportés, par le monument en cet endroit du cours Foucault, régulièrement fleuri à l’occasion des fêtes nationales, est un grand moment de recueillement pour les Tarn-et-Garonnais et pour les personnes de passage.

Les plaques du quartier Doumerc
(17e régiment génie parachutistes)

Dans cette caserne, les otages de Figeac des rafles des 11 et 12 mai 1944 y furent internés. Leur nombre avoisinait le chiffre de 700. Ils furent parqués dans le grand’ manège et dans l’écurie qui bordaient le Cours Foucault.

Avant d’en déporter plus de 600 de toutes conditions sociales vers l’Allemagne, les S.S. les brutalisèrent ; certains s’évadèrent aidés par des membres de la résistance, quelques uns furent relâchés, d’autres exécutés.

Vers le 20 juillet, un habitant de Montbeton en promenant son chien dans le champ de manoeuvre de son village est surpris par le comportement de son animal parce qu’il grattait toujours au même endroit et ce, jusqu’au jour de la découverte d’une chaussette qu’il lui ramena. Intrigué, il en fît part aux gendarmes de Montech, lesquels firent mettre au jour quatre cadavres. Des corps martyrisés recouverts de terre et de paille. La Feldgendarmerie comprenant qu’il s’agissait d’autochtones les fit inhumer dans le cimetière de Montbeton : la mort remontait à deux mois. L’exhumation se fît en septembre 44 peu de jour après la libération, et c’est alors qu’ils furent identifiés comme appartenant aux otages de Figeac.

Les S. S., en quittant Montauban le 19 août au matin tuèrent quatre individus encore détenus par eux dans les locaux de la caserne, arrêtés par eux en Tarn-et-Garonne.

Cette caserne se trouve avenue du 10e dragons face au cours Foucault à Montauban.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage250-1Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage250-2Sur le monument de l’US.M.
à Sapiac

L’association sportive l’U.S.M. a tenu en érigeant un monument sur son terrain de Sapiac, à honorer les sociétaires anciens combattants et notamment Michinel Roger tué au cours de l’accrochage du 3 juillet 1944 à Lacapelle (82) et Louis Sabatié : l’un et l’autre étaient âgés de 20 ans.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage251-1À la Gare de Villebourbon

Sur le quai de la gare une plaque rappelle que des cheminots et des résistants ont participé aux sabotages des installations et du matériel ferroviaire au dépôt des machines en décembre 1943 et janvier 1944 et que le 16 mars 1943 ils ont montré leur opposition au départ d’un train de jeunes requis pour le S.T.O. Cette manifestation qui s’est déplacée jusqu’à la préfecture, s’est disloquée lors de l’intervention des G.M.R. A la suite de leur intervention, six jeunes ont été interpellés, trois ont été internés à Saint-Sulpice-La-Pointe (81), les trois autres ont été placés sous mandat de dépôt.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage251-2La plaque du collège Jean-Jaurès à Villebourbon

Un jeune pion : maître d’internat au Lycée Ingres, est arrêté par la police dans une classe de cet établissement alors qu’il procède à la surveillance des élèves.

Louis Sabatié, membre influant des F.T.P. en Tarn-et-Garonne, a été arrêté parce qu’il a tué, pour se protéger, devant le cinéma Rex, rue Ferdinand Buisson, un gardien de la paix qui le poursuivait.

Il avait vingt ans quand il fut fusillé par la milice le 17 février 1944 à la prison Saint-Michel de Toulouse, 14 jours après son arrestation et un simulacre de jugement.

Cette plaque se trouve à l’entrée au collège rue Jules Ferry.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage252-1

Les événements du château de Teillac

Les allemands, avant de chercher à entrer dans la ville de Montauban le 19 août 1944 feront halte à Aussonne sur la propriété du château de Teillac .

Lofficier qui commande cette troupe est décontenancé par l’arrivée et le mitraillage de l’aviation. Les cadavres jonchent la route. Les allemands quittent la propriété à la suite d’un grand cri et d’une certaine débandade.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage252-2

La ferme Marmiesse

La stèle implantée à la ferme Marmiesse signale qu’en ce lieu ses propriétaires se sont totalement impliqués en aidant les mouvements locaux de la résistance. Elle a été notamment le siège de l’état-major de l’armée secrète et des Forces Françaises de l’intérieur, un point de passage pour les aviateurs alliés rejoignant l’Espagne, un centre de renseignements, un lieu de détente pour tous ceux qui étaient recherchés.

Elle se trouve sur la route qui mène à Nègrepelisse D 958 un peu avant le chemin qui aboutit au Ramier.
Le colonel Teillac et son gendre Alain Liébaut découvrent alors le corps inanimé du jeune Marius Valério, porteur d’un pistolet, au pied d’un arbre. Le jeune homme découvert mort était âgé de 15 ans et était un neveu de leur fermier. Cette stèle se trouve chemin Matras, face au magasin d’ameublement à la sortie de Montauban nord.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage253-1

Le monument de la vitarelle

La 10e compagnie A.S. en exécution des instructions de l’Etat-major départemental du 19 août 1944, ainsi conçu :

Secteur Boursier :

…Boursier se portera immédiatement sur la Garonne (région Mas-Grenier – Verdun sur Garonne) et interdira les trois routes de Toulouse sur la rive gauche et la rive droite de la Garonne : D 26, N 113, N 20…

Placée dans la région de Bourret après la mise en place d’un dispositif interdisant les entrées du Pont de Belleperche, elle attaque dans les environs de la Vitarelle (carrefour D 128 – N 113) après divers accrochages à Saint-Porquier et Escatalens la colonne allemande, dite armée Vlassov, qui descend depuis Agen sur Toulouse, le 20 août 1944. En résumé huit fermes brûlées, plusieurs allemands blessés et tués, une seule victime du côté des résistants : Jean Lacaze de Finhan.

Le monument se trouve au carrefour que forment les ex-nationales 113 et 228 à 1 kilomètre de Montech.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage253-2

La stèle de Chateauroux à Montech

Fin août 1944, après le départ de la troupe d’occupation allemande et la disparition de la milice de Vichy, Aimé Biraben et Antonin Combébiac relatent ce qui c’est passé le 26 juillet 1944 alors qu’ils n’en n’ont pas parlé sur le moment pour ne pas encourir des représailles. Lun a vu et l’a raconté à l’autre.

Depuis chez lui et à 150 m environ de l’endroit des faits Aimé Biraben, placé derrière un trou d’aération de sa grange située sur l’étable de son exploitation agricole, voit arriver une automobile de l’armée allemande. Elle s’arrête face à l’allée de l’entrée de la propriété du maréchal d’Empire de Perignon sur le terrain d’un sieur Mathaly. Des soldats en descendent et se mettent à creuser un trou rectangulaire. L’oflficier allemand (capitaine Korn) qui les commande et un milicien (Joseph Kilian) amènent 2 hommes près du trou, les attachent dos à dos. Le milicien sort de l’étui à revolver l’arme qu’il détient. Il tire un coup de feu. L’un des hommes s’affaisse et entraîne l’autre dans sa chute. Il tombe dans le trou qui vient d’être creusé. Les corps sont recouverts de chaux et de terre.

Cette stèle a été érigé à la mémoire de Lucien Lespinet et André Jouany ensevelis vivants quelques mois après avoir été détenus.

Elle se trouve à l’endroit même de leur supplice sur le chemin vicinal qui part de CD 50 vers Finhan face à l’allée de la propriété de Perignon.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage254

Le monument du Petit-Besy

Ce monument rappelle qu’un instructeur du B. C. R. A. de Londres, Bernard Amiot est tombé en ce lieu après avoir réalisé un important sabotage sur la voie ferrée Moissac-Valence d’Agen, le 9 juin 1944, alors qu’il se retirait.

Bernard Amiot avait été parachuté le 15 novembre 1943, à Lamothe près de Lectoure dans le Gers. Son activité de saboteur a été très importante et bien menée tant du point de vue ferroviaire qu’industriel dans tout le département.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage255-1

Le balcon de Dunes

Onze hommes, dénoncés par deux femmes reconnues coupables d’avoir établi un cahier dénonciateur, sont pendus au balcon de La Poste, un douzième qui a fui, au moment de sa pendaison est mitraillé. Deux autres habitants du village sont abattus dans la campagne environnante, le 23 juin 1944 par une unité de 200 soldats S.S. environ, de la division « Das Reich », cantonnée à Valence d’Agen, arrivés dans le village à pied, l’arme à la main, à travers champs venant de Saint-Sixte et Caudecoste où ils venaient de tuer et torturer trente innocentes victimes.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage255-2
La stèle de Lasparrières prés de Lamagistère

Cette stèle élevée à la mémoire du lieutenant « Mosquito », mort pour la France le 15 août 1944 lors de l’accrochage près du pont canal entre les forces de la résistance locale et la 8e compagnie A.S. renforcées par un commando américain parachuté près de Saint-Céré dans le Lot et les troupes allemandes en retraite. Cette stèle se trouve sur la route qui mène de Lamagistère à Las Parrières.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage256

L’affaire de Montbeton

Le 18 août 1944, en application des instructions de l’état-major départemental des F.F.I., les responsables de la 2e compagnie organisent sur la N 20 à deux endroits : à Parage, commune de Bressols et au carrefour formé par la nationale 20 et les routes de Campsas et Montbartier des barrières avec des abattis. Les embuscades alertent la troupe allemande se trouvant à Montbartier et en forêt de Montech.

La troupe allemande est attaquée. Elle riposte et subit des pertes importantes. La résistance aussi : trois jeunes sont capturés : Mercadier, Mezyck et Escaffre. Les deux premiers sont tués et Escaffre, lui, échappe. Les allemands ayant trouvé l’adresse de ce dernier se rendent à Montbeton, au château Saint-Joseph, l’encerclent et l’investissent. Lordre de faire des otages fut ordonné et 4 personnes arrêtées : André Blanc d’Albefeuille Lagarde, de passage à Montbeton, Pierre Chapenoire, chef ouvrier, Marius Touron, Angelo Monfioletti, tous trois travaillant au château et conduit devant le château en flammes. Les trois premiers ont été fusillés ; Angelo Monfioletti s’est échappé, les allemands tirent sur lui. Il atteint et parvient à se cacher dans les buissons et les récoltes de l’environnement qui le sauvent. Au total 3 fusillés , 6 orphelins et deux veuves.

Le 20 novembre 1952, Félix Stotz (un criminel de guerre) chef du poste extérieur de Montauban, est traduit devant le tribunal militaire de Bordeaux où il est condamné à la peine de mort, après une détention préventive à compter du 2 juillet 1945. Par décret du conseil supérieur de la magistrature la peine de mort fut commuée en travaux forcés à perpétuité ; puis ramenée à 20 ans de travaux forcés le 12 juin 1954. Une remise de peine de cinq ans intervient le 10 juin 1955, une autre d’un an le 4 juillet 1955 avant sa libération. Les noms de Pierre Chapenoire et de Marius Touron ont été gravés sur le marbre du monument aux morts de la commune se trouvant sur la place centrale.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage257

Première page du jugement du tribunal militaire condannant Félix Storz à la peine de mort,
faisant apparaître les diverses réductions de peine jusqu a la libération.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage258-1 L’accrochage de Réalville

Le 18 août 1944 un groupe F.T.P. revenant d’un coup de main à Lavilledieu du Temple sur un train de l’organisation TODT est accroché à Réalville, à hauteur du passage à niveau, par un camion allemand venant de Caussade. Combat inégal qui oblige les F.T.P. à abandonner leurs prises de Lavilledieu. Le maquisard Jacques Rodriguez est tué sur la route qui mène à Mirabel ; son camarade Jacques Virazels est fait prisonnier, amené à Montauban au siège de la Kommandatur, puis à Caussade où il est interrogé et torturé avant d’être fusillé sur la route nationale où a été érigé la stèle qui porte leurs noms, lesquels ont également été portés sur le monument aux morts du village.
Une borne, route de Caussade et une autre route de Mirabel, un peu avant le pont sur la Lère, indiquent les emplacements de la tragédie.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage258-2Le monument de Caylus

Une camionnette de la 4e compagnie A.S. cantonnée à Pech Vert (camp militaire de Caylus) se déplaçant avec 7 hommes pour un ravitaillement en vin est détruite par le tir d’un canon léger et 3 de ses occupants tués par la mitraille, provenant d’une colonne de S.S. allemands venant de Villefranche-de-Rouergue. Le chauffeur et deux de ses camarades en réchappèrent. Le septième, un nommé « Mammouth », retrouvé sous les corps des trois tués, blessé et en partie inconscient a été soigné et sauvé dans une ferme de Lassalle à la tête de laquelle se trouvait Madame Gandil dont le mari était prisonnier en Allemagne.

Le monument commémorant cet accrochage se trouve dans la rue Evariste Hue à Caylus sur le lieu même de cet incident.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage259Le monument des Brunis

L’organisme de la feldgen-darmerie et autres de la Werhmacht et de la milice, après s’être rendu aux « Om-brails » le 17 juillet 1944, où il ne trouve que Maria, l’épouse d’un des frères Ricard, exploitants agricoles des lieux et chez lesquels, depuis le parachutage du 19 août 1943, sur leur terres, se rassemblent les résistants de la 6e compagnie de l’armée secrète et du corps francs Dumas cantonnés dans la région, ils repartent vers Montricoux, leur opération des « Ombrails » s’étant soldé négative malgré la mise à sac de l’habitation des Ricard et des bâtiments de l’exploitation agricole.

A Montricoux ils procèdent, liste en mains, à l’arrestation de huit personnes, de trois dans l’autobus qui vient de Bruniquel. A Nègrepelisse, un peu avant, vers 6 h juste avant leur visite inopinée chez les Ricard, ils en avaient arrêter deux.

Les arrestations et perquisitions terminées dans le village de Montricoux, les allemands et les miliciens repartent vers Montauban. À hauteur des Brunis leur convoi de trois camions, de motos et d’une automobile est attaqué par un groupe de maquisards et des forces de la résistance locale ayant à leur tête Wrobel, pseudo Bob. Un plan d’attaque est alors élaboré par Maurice Daugé et Georges Jacquot.

Dès lors, lorsque le convoi arrive à proximité des Brunis, à partir des fossés et des haies qui bordent la route, il est attaqué par l’envoi d’une grenade Gammon lancée sur le premier camion par Marsouin, l’explosion le déporte, une moto et le deuxième camion prennent feu, l’ennemi est désemparé et la mitraille fuse de toutes parts.

Ce combat laisse sur le terrain une trentaine d’allemands et de miliciens, deux membres de la résistance : Marcel Loupiac et André Bauer et deux victimes civiles : Pierre Feuillet et Pierre Bonhomme. Les allemands se retirent en emportant avec eux neuf otages : Borderies, André Castel, André Huguet, Henri Jouanny et son frère André, Hugues Lespinet et son frère René, Mazard et Michel Melamed.
Il est érigé sur la route D 958 qui va de Nègrepelisse à Montricoux à 2,5 km de cette dernière commune .

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage260Les monuments de Montpezat du Quercy

Dans la nuit du 1 au 2 mai 1944, le planton du cantonnement où vivent les maquisards, entre 2 et 3 heures, tire des coups de feu contre des S. S. en patrouille à hauteur des fermes Crantelle et Verdier. Le tireur Guy Pierlot est tué lors de la riposte par les troupes d’occupation à ses coups de feu avant que les troupes allemandes mettent le feu aux deux fermes. Six autres personnes seront les victimes de cette opération.

Vers 9 h 30 d’autres groupes de S.S. cernèrent le bourg de Montpezat-de-Quercy et se retirèrent vers 16 h après avoir multiplié les arrestations et distribué quelques coups aux personnes arrêtées.
Alors que les événements vécus dans la journée étaient commentés sur la place du village les S.S. reviennent. Vers 21 h ils rassemblèrent les citoyens qui s’y trouvaient, mirent le feu dans plusieurs maisons et au presbytère avant de repartir sur Caussade en amenant avec eux 15 autres otages qu’il déportèrent par la suite.

Dans l’une des maisons deux de ses habitants furent brûlés vifs.

Après 23 heures, le 6 juin 1944, c’est au tour du hameau de Perches-Haut de connaître la vindicte des occupants et de leur sbires : quatre fermes incendiées, un moulin à vent détruit par explosifs faisant 11 victimes carbonisées.

Ce monument perpétue les vicissitudes pendant la guerre 39-45, de la commune de Montpezat de Quercy, à l’entrée du village sur le CD 38, voir celui de la collégiale, des Garennettes au croisement formé par les chemins qui mènent aux Garennettes et Rouby en quittant la CD 69 et de Perches-haut sur la N.20.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage261Le monument de Montaigu du Quercy

Un certain nombre de maquisards dont Pierre Baget, René Gil et Jean Rigaud pourchassés depuis La Bourriette, ex-emplacement du maquis d’Ornano et après un passage à l’Honor de Cos, vont se réfugier dans le canton de Montaigu de Quercy au cantonnement du maquis de Granval. La responsabilité de ce dernier est confiée quelque temps après leur arrivée à Jean Rigaud jusqu’au jour de l’attaque des S.S., des membres de la gestapo d’Agen, conduits par les miliciens H et B du Lot-et-Garonne, ayant des attaches familiales dans la région de Montpezat-de-Quercy.
Cette opération contre la résistance dans la matinée du 16 mai 1944 a pour objet de saisir Albert Caillau et le capitaine Vincent. Ils arrêtèrent Albert Caillau avec Jean Rigaud et Hubert Bismes. Pierre Baget et René Gil sont abattus, Bismes, Albert Caillau et Jean Rigaud, sont par la suite transférés à la prison Saint-Michel à Toulouse. Bismes la quittera pour le camp de concentration de Dachau d’où il reviendra, Jean Rigaud aurait été fusillé à la forêt Bouconne (31), son corps n’a pu être identifié, Albert Caillau est sauvé par l’ouverture des portes de la prison Saint-Michel le jour de la libération de Toulouse.
Située au lieu-dit le Granval, pour arriver à ce monument, il faut prendre à partir du village de Montaigu de Quercy le CD qui mène au hameau de Saint-Vincent.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage262-1Le monument de Cabertat
Ce monument rappelle que le 20 juin 1944 le maquis, qui se trouve dans les bois de Vaïssac, trahi, est attaqué par une forte colonne de S.S. et de miliciens après avoir cerné le village pour y procéder à des perquisitions.

La présence d’esprit du forgeron, secrétaire de mairie, Terrassier permet aux maquisards groupés autour de leurs chefs : Duplan, Delplanque, et Rey de résister héroïquement à la forte colonne des assaillants. Deux voitures du maquis chargées du ravitaillement tombent entre leurs mains alors que les maquisards et les occupants étaient dans l’ignorance de la situation dans laquelle se trouve le cantonnement qu’ils avaient quittés deux heures auparavant et qu’ils rejoignaient.
Ces six occupants de ces deux véhicules furent torturés avant d’être abattus à la lisière du bois dans les genêts et les bruyères. Et ce, malgré l’intervention en leur faveur du curé du village : l’abbé Cruzel alias « Pierron » (curé des F.F.I.). Après ce forfait l’ennemi s’acharna sur les fermes : Cassagnou, Penchenat, Ségure, Panégro, Cabasse et Tounielle avant de les détruire par le feu.
Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage262-2La plaque commémorative, placée au bas du mémorial où figure en bonne place la croix de Lorraine rappelle les événements de la journée du 20 juillet 1944 pendant laquelle la famille Penchenat périt dans les flammes de sa maison et le martyr des Camille Basselier, Jean Biau, Pierre Nonorgues, Léon Poux, Louis Puech, Eloi Teulières. Pour s’y rendre prendre la route qui mène à Vaïssac depuis Nègrepelisse et suivre l’itinéraire fléché.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage263-1Le monument d’Ornano

Le maquis D’Ornano regroupe des résistants, ceux qui refusent de partir travailler en Allemagne et ceux qui sont recherchés par la police de Vichy ou la milice dans et aux environs de la ferme de Garran particulièrement bien situé au creux de son vallon, à l’abri des regards ennemis. Installé à la Bouriette et l’Autanel en février 1944 pas très loin de l’endroit choisi (grotte des Capucins) comme terrain de parachutage Homo, dépôt pouvant recevoir des hommes et des armes.
C’est suite à une alerte ayant pour origine la recherche par la milice des planques pour les résistants et des réfractaires au S.T.O. (Services du Travail Obligatoire en Allemagne) qu’il s’installe à la Bouriette et l’Autanel. À plusieurs reprises des messages personnels ont préparé et fait réaliser plusieurs parachutages d’armes et d’hommes, le dernier se situant dans la nuit du 20 au 21 mars 1944.
En fin de nuit deux colonnes venant du département du Tarn formées par la troupe d’occupation, des G.M.R. et de la milice, le maquis d’Ornano (nom d’une famille illustre d’origine Corse) est attaqué après une manoeuvre d’encerclement. L’essentiel de son organisation est sauvé malgré un combat inégal faisant six morts chez les patriotes résistants : Henri Granier, Elie Labronne, René Lartigue, Bernard Martel, André Rigobert et Albert Fristchler.

Tome3-Memoire-heurs-et-malheursPage263-2

Pour se rendre à ce le monument élevé à la Bouriette, il faut prendre à partir de Montricoux le CD 958 puis le D 33 qui mène à Penne et suivre les panneaux indicateurs.

Monuments et stèles
Click to listen highlighted text!