Page 19 du Livre « Cinquantenaire  Libération de Montauban et du Tarn et Garonne »

L’attaque allemande débute le 10 mai 1940 et un mois après, le 10 juin, l’Italie entre en guerre aux côtés de l’Allemagne ; après l’effondrement des fronts sur l’Aisne et la Somme, les opérations-éclairs de la Wehrmacht des Panzer-Divisions appuyées par l’aviation, l’armée allemande pousse vers le Sud devant elle une armée française en débandade et des civils dont la fuite, en exode dramatique, encombre les routes. Les réfugiés fuient à bicyclette, à pied, en voiture, à cheval et rarement en automobile, dans l’espoir d’échapper aux bombardements.

Le président du Conseil, Paul Reynaud. qui souhaite poursuivre la guerre, est contraint de démissionner. Le maréchal Pétain forme un nouveau gouvernement qui demande l’armistice le 17 juin. L’armistice signé à Rethondes le 22, coupe la France en deux : au Nord, les deux tiers du territoire sont occupés par les allemands, ainsi que les côtes de la Manche et de l’Atlantique ; au Sud, l’Etat français est confié à Pétain ; les forces françaises doivent être désarmées et démobilisées ; les frais d’entretien des troupes d’occupation sont à la charge de la France : 400 000 000 de francs par jour ; les réfugiés politiques allemands doivent être livrés au Reich. Le Tarn-et-Garonne et notamment Montauban, qui ont déjà vu des milliers d’espagnols hagards, déguenillés, mutilés, transis de froid quitter leur pays, ne sont pas autrement surpris par le spectacle qu’offrent la débâcle militaire et l’exode des populations hollandaises, belges et françaises.

La capitulation de la France
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