Page 98- 103 du Livre « Cinquantenaire  Libération de Montauban et du Tarn et Garonne »

Libération de Montauban

Après le débarquement en Provence (15 août 1944) réalisé par les Américains du général Patch et les Français du général de Lattre de Tassigny, à l’Ouest, les Alliés et la 2e division blindée de Leclerc qui avait touché la terre de France le 1er août après avoir embarqué à Southampton et qui est rattachée au 15e corps américain du général Haislip, avanceront vers Paris au Sud, ils avanceront également vers Paris par la vallée du Rhône dans le but de prendre en tenaille les troupes allemandes. Ces dernières pour ne pas être prises dans les mâchoires de la tactique alliée amorceront un mouvement de repli vers le nord-est de la France ; la milice devra les imiter selon la décision d’Oberg ordonnant qu’elle restera à l’arrière-garde pour couvrir le départ des troupes du Reich et combattre les maquis jusqu’à la dernière minute.

Le plan du général Oberg est estimé par Darnand, dangereux pour ses miliciens car il est probable que les maquisards ne les épargneront pas alors qu’ils épargneront les soldats de la Wehrmacht en les faisant prisonniers de guerre. Sa réaction est de faire préparer une série d’ordres prévoyant le repli immédiat de la milice sans s’occuper des Allemands. Celui concernant la région de Toulouse prévoyait qu’elle devait se replier sur Montpellier, faire sa jonction avec la milice de Marseille, puis gagner Dijon par la vallée du Rhône.

En application de cette directive, le cantonnement de la milice à Montauban (lycée Michelet, rue Lacapelle) est abandonné par elle, le 17 août au matin. La Gestapo quittera la ville dans la foulée et les derniers soldats allemands le 19 dans la matinée, en laissant dans les cellules de la prison du quartier Doumerc les cadavres de 4 prisonniers arrêtés quelques jours avant. La formation sanitaire de l’armée Vlassov cantonnée à la caserne Pomponne se rend sans opposer de résistance après l’intervention de Léonid Kroll, aumônier de la religion orthodoxe en Tarn-et-Garonne. Après leur départ, plusieurs bruits ont été répandus en ville haute et le quartier de Villebourbon relatifs à la pose par les troupes d’occupation et la milice de mines en vue de la destruction d’ouvrages d’art militaires et civils afin de gêner l’insurrection nationale. Ces bruits sont bien évidemment faux mais lorsque ceux bien réels relatifs à l’arrivée en ville d’une colonne ennemie composée de Mongols et de Turkmènes encadrés par des Allemands arrivent aux oreilles de civils appartenant aux formations de la Résistance, ceux-ci sortent les armes individuelles qu’ils ont volontairement cachées ou qu’ils ont trouvées dans les casernes de la ville : Pomponne, Guibert, Doumerc, Andréossy et se portent à l’entrée de Montauban vers la route nationale n° 20 sur laquelle la colonne circule pour lui faire barrage.

L’existence du déplacement de cette troupe ainsi que de celle composée d’éléments de l’armée Vlassov et des derniers éléments de la Das Reich venant d’Agen, Valence-d’Agen et se dirigeant vers Toulouse sont connus de l’état-major F.F.I. du Tarn-et-Garonne (voir document) et ce, depuis le 16 août, date de départ de Montauban de la Gestapo.

Elle se trouvait en garnison à Cahors et est formée par 400 hommes environ. Le jeudi 17 août, vers 12 heures, elle avait quitté cette localité pour aller grossir les troupes de la Vehrmacht se défendant contre les troupes alliées débarquées depuis le 15 août en Provence et le soir de ce jour, au crépuscule, avait été attaquée par des sections de la 4e et 7e compagnie A.S. à Perches, commune de Montpezat-de-Quercy ainsi qu’à Saint-Julien, commune de Montalzat par une section de la 7e compagnie A.S. commandée par Jeannot (Valmy) puis accrochée le lendemain matin par la même section avant qu’elle ne s’installe à Caussade jusqu’au 19 d’où elle repartira vers Montauban un peu avant 12 heures. A Réalville, elle prendra le temps d’exécuter un jeune du maquis de Saint-Antonin fait prisonnier la veille lors d’un accrochage avec d’autres éléments ennemis.

C’est vers 15 heures qu’elle arriva aux portes de Montauban où l’attendaient de nombreux habitants de la banlieue et ceux de la Résistance civile regroupés au Rond et à proximité de la gare de Villenouvelle.

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Se heurtant à ces Montalbanais courageux, retranchés derrière les arbres, une barricade et dans les fossés, elle s’installe au château de Teilhac, à « Aussonne » où elle exécutera dans la soirée un jeune homme de 15 ans porteur d’armes. Accueillie par la mitraille d’un avion allié elle est dispersée et le combat s’engage avec la centaine de personnes fermement décidée à résister bien qu’armée de fusils de guerre dépareillés et/ou de fusils de chasse récupérés à l’Hôtel du Commerce, place de la Cathédrale où ils avaient été entreposés à la suite de leur prélèvement chez les particuliers par les autorités de Vichy, par crainte d’une insurrection ou d’un soulèvement populaire, les armes militaires ayant été récupérées sur les prisonniers de l’armée Vlassov et dans les diverses casernes de la ville.

Relation par la Dépêche du Midi du 18 août 1976, sous le titre : « Des hommes courageux sont tombés ».

L’arrivée du maquis.

Avec l’arrivée du maquis, vers 16 heures, le contact va entrer dans la deuxième phase. Il y a le Corps franc Dumas venu des Ombrails, la 6e compagnie A.S. venue de Lapeyre (près de Nègrepelisse) et la 3e compagnie qui sortait des bois de Léojac.

Le capitaine Dumas installe son RC. au 40, rue Lagravère, et déploie ses hommes sur la droite à partir du pont. Le groupe Bolchevick (Cassan), avec son fusil mitrailleur, occupe le Rond-Point ; le groupe Fracasse (Puygauthier) avec lequel combat le petit groupe F.T.P. Tom et le groupe « Pet-Sec » (Lasbareilles) s’échelonnent le long de la voie ferrée de Lexos. Plus loin, au passage à niveau, chemin des Mourets, il y a 2 sections de la 6e compagnie.

Le groupe Diop (Roger Taché) place son mortier au-delà de la voie ferrée, dans un ancien fossé d’écoulement, entre la voie ferrée et la rue Pré-Bénaïs, dans le jardin de la maison n° 34 ; il est à deux ou trois cents mètres du pont et en contrebas les armes automatiques balayent le Rond.

A l’intersection des routes de Caussade et de Nègrepelisse, abritée dans les fossés profonds, s’installe la 3e compagnie A.S. avec deux fusils mitrailleurs, appuyée par la section Bloch de la 6e compagnie. Elle a prise sur les arrières de la colonne ennemie attaquant au Rond et la coupe du P.C. du château de Teilhac.

Au Rond-Point le fusil mitrailleur, entre les mains du tireur polonais Chlumna enraye toutes les infiltrations. Sur le soir, le groupe Pet-Sec franchit la voie ferrée, s’installe dans la rue du Pré-Bénaïs et, avec son fusil-mitrailleur prend de flanc l’ennemi, qui tente de percer au centre.

Vers 18 heures, les attaquants ouvrent un feu violent de mortiers, dont les éclats arrosent le Rond et les avenues. C’est la phase la plus meurtrière et la plus critique. Des combattants ou des civils sont tués ou blessés. Les immeubles subissent des dégâts importants.

Près du bar-tabac, à l’angle de la rue Saintis, tombe Marius Martrou : à l’angle de la rue Jean-Bon-Saint-André, Lemousy est aussi mortellement atteint. Au Rond-Point, le tireur Chlumna est tué ; son chef, Cassan, le remplace et continue le feu.

Le mortier du groupe Diop, qui avait réussi quelques coups au but, éclate ; le tireur, Canalis, est grièvement blessé, le servant Rafel et le chef Roger Taché sont également blessés.

Les mortiers ennemis redoublent. Ils ouvrent un feu nourri sur la 3e compagnie, tandis que des éléments partis du château de Teilhac dessinent un mouvement tournant et cherchent à la prendre à revers, en suivant le ruisseau du Petit-Mortarieu. La 3e compagnie, aidée par la section Castro, laissée en couverture sur ses arrières, parvient toutefois à se dégager.

Mais le feu des mortiers s’accélère. A l’aile gauche, sur le chemin de la gare de Villenouvelle, les résistants sont à court de munitions et, peu à peu, se retirent. Des tirailleurs ennemis, qui sont dans la gare, commencent à s’infiltrer rue Saintis et rue Henri-Gauthier.

La phase décisive : l’intervention du maquis du Lot.

C’est alors que survient l’élément décisif du combat : l’intervention de ce que l’on a appelé le « maquis du Lot », plus précisément de la section commandée par Werner, adjoint au capitaine Rivaollan dont la compagnie, cantonnée à Montcuq, s’apprêtait à faire route vers le Tarn-et-Garonne, en même temps que tous les effectifs du bataillon nord du Corps franc Pommiès, sous les ordres du commandant du génie Wursteinsen.

Alertée à 14 heures, la compagnie Rivaollan se mit aussitôt en marche. Elle était composée de maquisards et d’éléments de la gendarmerie maritime, qui avaient été envoyés à Gourdon, après le sabordage de la flotte à Toulon, et qui, avec leur chef, Rivaollan, étaient passés au C.F.P.

Mais les camions utilisés pour le transport tombèrent en panne. Seule la section Werner parvint à Montauban au complet : 35 hommes, pourvus de l’armement individuel et disposant de 4 fusils-mitrailleurs et de 2 bazookas.

Au passage à niveau de la rue 1 lc-Régiment-d’Infanterie, des combattants civils : Caors, Raynal et un arménien, Harpoutian, se proposèrent comme guides. La section se scinde en deux groupes : l’un passe par le chemin d’Allègre ; l’autre par le chemin de la Gare. La gare, bombardée par les bazookas, est reprise, et les fusils-mitrailleurs balayent le pont.

Le chef Werner est grièvement blessé par un éclat de mortier, Le Routier lui succède au commandement. Un gendarme marin, Allain, est tué.

Mais la lutte se poursuit. Le groupe qui a pris la gare avance par le chemin d’Allègre pour prendre le pont à revers.

D’autre part, au Rond, arrive la section Fantôme du Corps franc Dumas.

Le soir tombe. Le chef allemand, voyant que la défense reçoit des renforts, que ses feux sont de plus en plus nourris et que le passage ne peut être forcé, fait rompre le contact. Le décrochage est rapide, à la faveur d’une nuit particulièrement opaque.

Les Allemands décrochent à la faveur de la nuit.

Ce n’est qu’au matin que la colonne allemande fut à nouveau repérée, emmenant avec elle des otages grappillés sur le parcours. Elle se dirige vers la vallée de la Tauge.

Elle est accrochée à la descente de la Clare, près de Genebrières, sur La Salvetat-Belmontet par la 3e compagnie, le groupe M.O.I. et le groupe F.T.R « Tom » qui aura un tué : le jeune Dompeyre. Nouvel accrochage sur la Vinouse. Elle glisse entre la 7e compagnie et la 2e compagnie, franchit le Tescou au crépuscule, monte sur Puylauron, tourne à Varennes, descend sur Villebrumier, qu’elle atteint à minuit, franchit le Tarn et passe le reste de la nuit à Nohic, qu’elle pille.

Le 21 août, au matin, sous une pluie battante, elle entre en Haute-Garonne, route de Fronton, après avoir abandonné ses otages.

Le Tarn-et-Garonne est définitivement libéré.

Libération de Castelsarrasin

Le 20 août, l’O.R.A. – Corps Franc Pomiès apprenant que les Allemands ne sont plus en ville décident de pousser une reconnaissance. Pour ce faire, elle charge un de ses responsables de cette mission et lui confie un véhicule automobile. Arrivé place de la poste, il tombe sur une patrouille allemande vérifiant les papiers d’un membre de l’organisation. La patrouille remarque la voiture qui devant elle fait demi-tour. Cette manœuvre lui parait insolite ; elle ouvre le feu dans la direction que vient de prendre le véhicule conduit par le responsable O.R.A. – C.F.P. sans l’atteindre. Ce dernier rejoint son cantonnement, il alerte les trois compagnies pour qu’elles se portent le plus rapidement possible sur Castelsarrasin. La distance qui sépare le cantonnement de la ville est de 25 km. Ces unités constituant un bataillon aborderont la périphérie de Castelsarrasin vers 6 heures du matin et progresseront en formation de combat dans une ville endormie abandonnée par la troupe d’occupation.

Castelsarrasin est libérée le 21 août, alors que la veille, à midi, une colonne allemande forte de 2500 hommes déferlant depuis le Lot-et-Garonne traversait l’agglomération en direction de Toulouse.

Libération de Moissac

A Moissac, la résistance civile et la Résistance qui a ou prendra les armes sont organisées et leurs activités couvrent toute la partie nord de Moissac allant jusqu’à Lauzerte et Montaigu.

Dès 1940, des enfants juifs étrangers arrachés aux nazis sont regroupés à Moissac dans une colonie des scouts israélites avec l’obligation de camoufler l’identité pour les soustraire à l’administration de Vichy, de la Gestapo et des troupes allemandes qui envahirent la zone libre. L’armée secrète y était parfaitement implantée au point que sur dénonciation, le 14 décembre 1943, certains de ses responsables furent arrêtés ou ont eu la visite de la feldgendarmerie.

A la veille du 19 août, alors que les Allemands occupent le collège, un commando F.T.P. mitraille une sentinelle à l’entrée du pont Napoléon, d’autres actions seront menées en ville par les autres organisations de la Résistance, notamment l’enlèvement d’un militaire.

Le 19 août, sur la nationale qui relie Castelsarrasin à Agen, les mouvements de troupes sont nombreux et une section de la 8e compagnie de l’A.S. venant de Miramont-du-Quercy prend position au lieu-dit « le Calvaire » avec un groupe formé de quelques hommes du Corps franc Pomiès. Ils se sont installés sur cette position stratégique en vue de faire « un coup ». Ils dominent une partie de la ville et de leur poste d’observation ils aperçoivent quelques soldats allemands sur la place du collège chargeant des véhicules pour préparer leur départ. C’est alors qu’ils ouvrent le feu provoquant la panique. Les Allemands ripostent et font des victimes civiles. La section de la 8e compagnie et le groupe du C.F.P. se replient en ordre sans insister. Dans la nuit du 18 au 19, les Allemands en préparant leur départ jettent dans le canal des armes et des minutions (que récupéreront les maquisards), tandis que les forces de la Résistance cantonnent sur les coteaux de Saint-Laurent et Mathaly. Le matin, la 8e compagnie A.S., un groupe de l’O.R.A.- C.F.P. entrent en ville et prennent contact avec les responsables de la Résistance afin de prendre des dispositions sur le comportement à tenir dans la poursuite des soldats ennemis fuyant sur Saint-Benoît et Fleury. Faits prisonniers ils seront dirigés sur la gendarmerie de Lauzerte. La libération de Moissac à été l’œuvre comme dans tout le département des forces de la Résistance.

FORCES FRANÇAISES DE L’INTÉRIEUR ÉTAT-MAJOR DU TARN-ET-GARONNE

En campagne le 19 août 1944

MOUVEMENT A RÉALISER AVANT LE 20 A MIDI PAR TOUS LES MOYENS

SITUATION ACTUELLE

L’ennemi est désorienté et ne songe qu’à préparer son départ. L’ordre est destiné à encercler Montauban.

Une sommation de reddition est envoyée au commandant de la place de Montauban et du détachement de Caussade.

La réponse doit être rendue le 20/8/44 avant midi. Il est donc de toute importance que le boche se sente encerclé de toutes parts. Dans le cas où il ne se rendrait pas, continuer l’action de harcèlement, multiplier les obstructions de routes, en particulier, sur les routes conduisant à Toulouse et à Gaillac.

Le chef F.F.I. recommande à tous, la plus grande énergie et demande un effort de tous les instants pour ce dernier coup de collier.

A partir du 20 à 8 heures du matin, le P.C. avancé F.F.I. sera sur la route de Nègrepelisse à 4 km 800 de Montauban.

a) Secteur Vincent :

Les Cies du secteur Vincent (8 et 12) se porteront dans la région Valence-Moissac, pour agir sur la voie ferrée et la route de Bordeaux (faire rejoindre le détachement Caylus).

La Cie Sahib se portera dans la région Saint-Hilaire, Falguières, Birac, et interdira le passage aux boches.

Dumas se portera dans la région du Ramier (Adalbert) et viendra se mettre en liaison avec le chef F.F.I. – P.C. Adalbert.

La 2e, la 3e se porteront dans la région Saint-Martial, Le Fau. Bio, Bressols, pour interdire à l’ennemi les routes se dirigeant vers le Sud-Est (route de Gaillac, route de Toulouse).

c)    Secteur Boursier

Boursier se portera immédiatement sur la Garonne, (région Mas-Grenier, Verdun) et interdira les 3 routes de Toulouse sur la rive gauche et la rive droite de la Garonne.

D26-N 123 -N 20.

Il détachera la 13e sur la route Donzac – Auvillar – Verdun.

d)    Secteur Camille :

1° – Si les Allemands sont encore à Caussade :

Tenir Réalville et Albias. Multiplier les obstructions sur la route de Paris, et les empêcher de rejoindre Montauban (et faire transmettre au chef de ce détachement l’ordre ci-joint).

2° – Si le détachement boche de Caussade, réussit à partir, le suivre en le harcelant et se porter à hauteur de Fonneuve pour interdire aux troupes allemandes qui chercheraient à s’échapper de Montauban. le passage par les routes de Paris, et Nègrepelisse.

Le groupe F.T.P. du secteur Saint-Antonin se portera sur la nationale 658 entre Saint-Antonin et Laguépie pour interdire tout déplacement ennemi en direction de l’Est.

Le groupe F.T.P. de Verdun (Igon) se portera sur la nationale 20, sud de Montauban, pour effectuer des embuscades et des abattis d’arbres.

Le groupe F.T.P. de Lauzerte se portera sur la nationale 127, entre Moissac-Valence, pour effectuer des embuscades et des abattis d’arbres.

Le chef F.F.I.    Le chef d’état-major

NIL    LARZAC

ÉTAT-MAJOR F.F.I. DU TARN-ET-GARONNE
20/8/1944

3 h 45
Une colonne allemande forte environ de 150 hommes fatigués par le harcèlement est aux portes de Montauban, devant la caserne Pomponne.

Une 2e colonne de 500 hommes portés (camions et bicyclettes) se dirige de Moissac vers Lafrançaise et éventuellement Montauban.

En conséquence les ordres sont modifiés ainsi qu’il suit :

La Cie Sahib se portera dans la région de Saint-Hilaire pour y constituer un bouchon.

Dès réception de l’ordre des bicyclistes seront envoyés en reconnaissance vers Lafrançaise pour se renseigner sur la présence ou la direction de la colonne (savoir si la colonne n’a pas emprunté le pont du Saula).

Si la colonne ne se dirige pas sur Montauban, Sahib viendra épauler Dumas sur la gauche dont le P.C. est au rond. (Chercher les liaisons dès le jour et dans les deux cas avec Dumas).

2° La 7e compagnie Deville se portera à 6 h du matin en direction de Montauban (axe de marche la route de Paris). Installer sa mitrailleuse à hauteur de l’embranchement est de Nègrepelisse tirant vers l’entrée de la caserne prendra liaison à sa gauche avec Brisefer au parc de La Montre et détachera à sa droite une section en bouchon au passage à niveau de la caserne Guibert (à l’ouest de la gare de Villenouvelle).

La manœuvre consistera à envelopper la caserne Pomponne. La section du passage à niveau prendra liaison avec Dumas P.C. au Rond.

3° La Cie Dumas reprendra les dispositifs qu’elle avait dans l’après-midi du 19, mise en place

5 h 30.

4° La 6e Cie Brisefer renforcée des éléments de la 3e Cie reprendra le dispositif de la journée du 19 zone parc de La Montre à ligne de Lexos, mise en place 5 h 30.

5° Les F.T.P. se placeront dans la zone s’étendant du Rond au passage à niveau de Lalande, prendra liaison à gauche avec Dumas au Rond et à droite avec Brisefer à la lisière est du champ de manœuvre, mise en place 5 h 30.

6° Murat tiendra la route de Gaillac aux Sapinettes. Mission retarder le boche le plus possible, abattis et embuscades.

7° La 2e Cie se déplacera dans la zone du Bio Corbarieu et le groupe Libérer Fédérer tiendra l’embranchement de Parages (abattis d’arbres et embuscades). Détacher 2 ou 3 éclaireurs pour garder les arrières dans la direction de Toulouse.

Le P.C. de l’EM sera à la mairie de Nègrepelisse et à partir de 8 h 30, toutes les liaisons pourront se faire par le poste avancé du Ramier (route de Nègrepelisse à 4 km 800 de Montauban lre ferme à gauche avec un cèdre et un pin parasol,

8° TRÈS IMPORTANT : nécessité d’envoyer de nombreux comptes rendus.
Le chef départemental des F.F.I. NIL
Le chef d’état-major LARZAC

La Libération en Tarn-et-Garonne
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