Pages 27-28 du Livre « Afin que Mémoire Demeure »

AFIN QUE MEMOIRE DEMEURE Tome2 Page9

Camouflage du matériel militaire
La Dépêche dans la tourmente
Les parachutages

LES PARACHUTAGES À PARTIR DU 19 ET 20 AOÛT 1943
Le Tarn et Garonne a reçu 32 parachutages lui apportant le plastic, cordons et crayons allumeurs, des grenades défensives Mills, des grenades offensives Gammon, des mitraillettes Sten, des fusils de guerre, des fusils mitrailleurs Bren, des mitraillettes Browning, des vêtements, des chaussures, des conserves, des médicaments, des pansements, des postes récepteurs Midget. Et quelques fois des agents parachutés sur les terrains identifiés par le nom Arma-Homo. Celui de Vinchet l’était.

Terrains de parachutages homologués : 43 , utilisés : 19

Onze pour l’A.S. : Pech Berthier (du 31/05 au 29/07/44) et Banel (du 24-25/04/44) entre Montaigu du Quercy et Lauzerte – Cayriech (du 8-9/11/43), nord-est de Caussade – Les hombrails (du 19-20/08/43), sud-est de Négrepelisse – Vinchet (du 8-9 et 20-21/03/44), sud-ouest de Saint-Antonin – Lautanel (du 8-9 et 20-21/03/44), nord-ouest de Penne sur Tarn – La Bessède (du 3-4/05/44), nord-est de Monclar du Quercy -Lasfonds (du 5-6/08/44), est d’Albias – Belan (du 06/04/44), ouest de Montauban et Montbeton – Berteilles (du 05/09/44), nord de Lavit de Lomagne, Beaumes (du 06/04/44), sud-ouest de Sistels.

Les terrains A.S. avaient un nom d’emprunt. Dans l’ordre d’énumération Manioc, tonneau, Vauvenargue, Maupassant, Volcan, Lautanel, Langouste, Soucoupe, Viaduc, Yacht. Le parachutage de Lasfonds était destiné au réseau Alibi, la 6e Cie A.S. et le corps franc Dumas bénéficièrent de l’armement.

Trois pour « Libérer et Fédérer » (L et F) : Sautussans (du 1-2/08/44), nord de Villebrumier – Corbarieu (du 19-20/08/44) sud de Montauban – Vignarnaud, sud de Montauban (du 30-31/05/44).

Cinq pour l’O.R.A. C.FP : Aubin(du 06/04 au 05/05/44), sud-est de Sistels -Tistets (du 12/43 au 03/44), sud d’Angeville – Borde-Basse (du 18-19 /09/43), nord de Villemade – Almond et Coudun (du 01/44 au 03/44), ouest de Réalville.

Nombre de parachutages effectués : 15 pour l’A.S. avec 254 containers, 2 pour L et F avec 36 containers. 15 pour l’O.R.A. C.FP avec 264 containers.

Parmi ceux-ci, 3 parachutages furent pris par les allemands : Vinchet, (21 mars 44), Belan (6 avril 1944), Vignarnaud (1er mai 44); ce dernier était destiné au major Antony Brooks du S.O.E. et à Libérer et Fédérer.

Aucun parachutage n’a été effectue pour les FTP

Phrases-messages : « Méfiez-vous des bavards » pour les hombrails; « le piedestal parait nu » pour Cayriech « Elle pleurait comme une fontaine » pour Lautanel ;  » De Brigitte à Michel-ange, 6 amis pleureront comme une fontaine »,  » De brigitte à Michel-ange, le tapis roulant apportera 3 amis » pour Vinchet, terrain arma-homo ; « Notre ourson est beau » pour Villemade « Tu ne nous fais plus peur », « Le mille-pattes s’est cassé la jambe » pour Réalville, « J’ai peur de l’eau, j’ai peur de la foudre » pour Angeville, etc …

Instructeurs ou saboteurs reçus : 2 dont Bernard Amiot (pseudo: Dellou) le 15 novembre 1943, parachuté au sud de Lectoure (gers)

Parachutés reçus : Anthony Brooks, ( Alphonse dans la clandestinité ) instructeur, principal animateur d’un mouvement de Résistance fondé par des Toulousains : « Libérer et Fédérer » et chapeauté par Alphonse Buckmaster (S.O.E.). Il établit une base à Montauban chez Michel Comte, Garage des Pyrénées, route de Toulouse, dès juillet 1942, présenté à lui par un parent par alliance : Marcel Guerret, député du Tarn et Garonne en 1940, Anthony Brooks habite à Londres, 12 Uxbridge Londres W8 7SY.

R.TS. Macpherson des équipes Jedburgh, parachuté prés d’Aurillac (terrain « Chenier », pas loin du Rouget ) avec le prince Michel de Bourbon-Parme et le sergent radio Arthur Brown, fin mai 1944. Il vécut à Mouillac (82), au maquis « Bir-hakeim » cantonné dans le camp de Caylus (82) et à Montauban. Il habite 6th Floor, 1 Appogd street, Broadgate 5, Londres EC2 AZAA.

46 opérations et 58 actions ont pu être réalisées en Tarn et Garonne du 1er novembre 1942 à la libération. Les parachutages sont comptabilisés dans le nombres des opérations avec embuscades et les combats. Les sabotages, les coupures de lignes téléphoniques et électriques à haute tension sur les routes, les canaux ou les voies férées, les destructions de locomotives et des objets divers ; les réservoirs d’essence sont comptabilisés dans le nombre des actions.

Lorsque les terrains étaient repérés, ils recevaient une lettre de l’alphabet morse pour communiquer et entrer en contact avec l’équipe se trouvant sur le terrain qu’elle balisait pour la réussite de l’opération. Ensuite cette équipe recherchait et récupérait les containers.

Les parachutages
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