Page 94-97 du Livre « Contre l’oubli Plaques et stèles de la résistance et de la déportation en Tarn et Garonne»

MONUMENTS DÉDIÉS A LA DEPORTATION DANS LE DEPARTEMENT

22 juin 1940 Le Maréchal PETAIN, chef du nouveau gouvernement, signe l’armistice avec les Allemands.

16 juin 1940 Le gouvernement de Vichy retire la nationalité française aux Juifs naturalisés.

3 octobre 1940 Etablissement du Statut des Juifs, les excluant de la communauté nationale, ceci avant toute pression allemande.

7 octobre 1940 Abrogation du décret Crémieux de 1870 qui donnait la nationalité française aux Juifs d’Algérie.

29 mars 1941 Création du commissariat aux questions juives.

14 mai 1941 La police française procède à l’arrestation d’un millier de Juifs étrangers et les livre aux Allemands.

2 juin 1941 Promulgation d’un nouveau statut des Juifs.

7 juillet 1941 Vichy crée la Légion antibolchevique, commence alors la croisade anticommuniste.

Les camps furent créés en Allemagne dès l’avènement du régime nazi. Les nouveaux maîtres de l’Allemagne voulaient ainsi éliminer tous ceux qui les gênaient, soit parce qu’ils s’opposaient à leur politique ou à leur idéologie (communistes, sociaux-démocrates, chrétiens protestants ou catholiques) soit parce qu’ils appartenaient à des races considérées comme inférieures. Les condamnés de droit commun étaient aussi envoyés dans des camps de concentration. Tous ces prisonniers constituaient un réservoir de main-d’œuvre disponible immédiatement et peu coûteuse.

Les déportés étaient transportés dans des wagons à bestiaux du modèle « Hommes 40 », entassés à 100 ou à 120. Commençait alors un infernal voyage de plusieurs jours sans boire, sans manger, debouts ou couchés dans les déjections.

Stèle du 50ème anniversaire, boulevard Léonce Granier à Caussade


Monument de la Déportation avenue des Pyrénées à Montpezat

L’organisation d’un camp était méticuleuse. A son arrivée, le déporté était enregistré, immatriculé, douché, rasé, habillé du vêtement aux rayures bleues et envoyé au block de quarantaine qui allait l’initier à la vie du camp. La population était répartie en différentes catégories distinguées par des triangles de couleurs, cousus sur la poitrine : rouge pour les « politiques » (déportés de la Résistance, otages, raflés), vert pour les criminels de droit commun, rose pour les homosexuels et violet pour les objecteurs de conscience.

Les SS étaient les maîtres mais ils déléguaient une partie de leur pouvoir et de leur travail à des déportés, presque toujours de droit commun, appelés « kapos » qui faisaient régner la discipline et la terreur.

La sous-alimentation, la soif, le froid, les maladies et les rythmes de travail insupportables tuaient à un rythme accéléré. En 1945, de terribles épidémies de typhus déciment la population des camps.


Monument de la Déportation, Cours Foucault à Montauban

En Tarn-et-Garonne, il y a eu 453 déportés, 192 seulement sont revenus des camps.

Les déportés sont envoyés en priorité à Dachau, Mauthausen et Buchenwald Dora. Les femmes ont été déportées à Ravensbrùck et les politiques surtout à Neuengamme.

172 déportés l’ont été pour motif racial,

65 déportés pour faits de Résistance,

61 déportations de travailleurs étrangers. Espagnols et Polonais notamment,

23 déportés pour avoir illégalement passé la frontière espagnole,

20 otages en représailles pour les militaires allemands abattus,

12 réfractaires au S.T.O.,

13 pour motifs divers : dénonciation et marché noir,

48 sans raison.


Montauban Hommage aux victimes 1940 -1944

MONUMENTS DEDIES A LA DEPORTATION DANS LE DEPARTEMENT
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