Page 17 du Livre « Cinquantenaire  Libération de Montauban et du Tarn et Garonne »

Mussolini qui fréquente depuis 1903 les milieux révolutionnaires fonde, en Italie, en 1919 les « Fasci di Combattimento.» dont le programme est subversif et anticapitaliste. Hitler, en Allemagne, crée le parti national socialiste, le 24 février 1920.

La Société des Nations voit le jour le 28 avril 1919. Elle est en quelque sorte la réalisation du plan d’arbitrage des conflits entre les États que préconisait le président américain Woodrow Wilson. Cette assemblée, chargée de garantir un nouvel ordre politique mondial, échoua dans toutes ses tentatives de conciliation relatives aux troubles sociaux et économiques qui bouleversèrent les principaux Etats d’Europe.

Exploitant ces désordres et après des actions d’intimidation (marche sur Rome notamment) pour prendre le pouvoir avec l’aide de ses milices fascistes, Bénito Mussolini est chargé par le roi Victor Emmanuel III de former un gouvernement, le 29 octobre 1922. Profitant d’une situation identique, le 8 novembre 1923, à Munich, Hitler, suivi de sa milice, les S.A., tente de convaincre quelques dirigeants du land de Bavière de l’époque de faire un putsch contre le gouvernement de Berlin. Il ne réussira pas dans sa tentative inspirée de la marche sur Rome de Bénito Mussolini. Il est arrêté et condamné à 5 ans de forteresse, le 1er avril 1924. Durant sa détention, qui n’a été que de 8 mois, il a dicté à son secrétaire Rudolf Hess le livre Me in kampf ( Mon combat) qu’il fera publier le 18 juillet 1925, la reconstitution du parti national socialiste ayant eu lieu le 27 février.

Fort de la doctrine hitlérienne, le parti nazi (national socialiste) devient aux élections du 31 juillet 1932 la première force politique de l’Allemagne et le 30 janvier 1933 le Président Paul von Hindenburg nomme Adolf Hitler chancelier, pour former un gouvernement de « concentration nationale », convaincu par von Papen que les nazis seront tenus en échec avec l’aide de l’armée et des forces chrétiennes et conservatrices. Un mois après sa nomination, un enchaînement de faits : incendie criminel du Reichstag (28 février), élections du 5 mars (288 sièges), mesures destinées à éliminer les juifs des postes de responsabilités (1er avril), seconde loi de normalisation mettant fin aux fondements fédéraux constitutionnels, mise en place des nazis à la tête de tous les groupes d’intérêts et encadrement de la vie publique par les organisations appartenant au parti nazi (7 avril), autodafés de livres sur les places publiques de nombreuses villes d’Allemagne (10 mai), instauration d’un parti unique, permet à Hitler d’éliminer ses adversaires politiques, de lancer une vague de persécutions contre les juifs, les socialistes et les communistes, de priver de leurs journaux et de leurs biens les syndicats, et de répéter inlassablement une devise : « un peuple, un empire, un chef ».

Quelques pensées d’Hitler extraites de Mein kampf et de ses discours :

« Le monde ne peut être gouverné que par l’exploitation de la peur ».

« Ceux qui commandent doivent savoir qu’ils ont le droit de commander parce qu’ils appartiennent à une race supérieure ».

« Il faut savoir mentir, trahir, assassiner même, quand la politique le requiert ».

« Avec la sûreté du somnambule, je suis tout droit la voie qui m’a été tracée par Dieu ».

« La race nordique a le droit de dominer le monde ».

« L’Allemagne sera l’Europe ou elle ne sera rien ».

« C’est seulement quand on rassemblera toute notre énergie pour une explication définitive avec la France… qu’on pourra mettre un terme à la lutte interminable et essentiellement stérile qui nous oppose à ce pays, mais à la condition que l’Allemagne ne voit dans l’anéantissement de la France qu’un moyen de donner enfin à notre peuple, sur un autre théâtre, toute l’extension dont il est capable ».

« Eh bien ! oui, nous sommes des barbares et nous voulons être des barbares. C’est un titre d’honneur ! »

« Quel aspect prendra le nouvel ordre social, mes camarades, je vais vous le dire : il y aura une classe de seigneurs, provenant des éléments les plus divers, qui se sera recrutée dans le combat et trouvera ainsi sa justification historique. Il y aura la foule des divers membres du Parti classés hiérarchiquement. Il y aura aussi la grande masse des anonymes, la collectivité des serviteurs, des mineurs ad œternum. Au-dessous encore, nous verrons la classe des étrangers conquis, de ceux que nous appellerons froidement les esclaves modernes ».

Mussolini et Hitler : la marche vers le pouvoir
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