Page 64-65 du Livre « Contre l’oubli Plaques et stèles de la résistance et de la déportation en Tarn et Garonne»
ANDRE ETCHEVERLEPO
2 juin 1944
Montauban
André ETCHEVERLEPO est né le 30 juin 1912 à Bayonne, il
travaille comme ouvrier ajusteur à l’usine Latécoère de Toulouse.
De 1936 à 1939, il est responsable syndical de la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens et à Toulouse, président du syndicat de la métallurgie.
II n’accepte pas l’armistice et refuse de voir la France livrée à l’Allemagne nazie. Il lutte dès le début contre la charte du travail instauré par le régime de Vichy.
Durant l’été 1942, il prend contact avec l’immigré anti-fasciste italien, Sylvio TRENTIN qui vient de créer le mouvement « Libérer et Fédérer ». Le 15 août 1942, il participe à Lyon (La Rivette) avec mademoiselle Marie-Rose GINESTE à une réunion syndicale de la C.F.T.C..
II assure la diffusion clandestine des cahiers de « Témoignage chrétien » en même temps que celle de « Combat » et de « Libérer et Fédérer ».
André ETCHEVERLEPO, « Rollin », entre aussi en liaison avec la section française de la Spécial Opération Exécutive (SOE) de Londres et, en particulier, avec son chef, le colonel BUCKMASTER, abandonnant alors l’usine pour se consacrer uniquement à la lutte clandestine.
Ce résistant est responsable des parachutages en Tarn-et-Garonne, distribuant les armes des parachutages et des explosifs dont il a appris le maniement. Le 30 mai, il participe à la réception d’un parachutage à Pech Berthier avec des maquisards de la 8ème compagnie de l’Armée secrète.
Le 2 juin 1944, à 1 heure du matin, des miliciens font irruption dans sa chambre. Sautant par la fenêtre, pieds nus, en pyjama, il court vers le pont des Consuls et s’accroche par les mains aux barreaux métalliques. Un milicien l’abat à coups de revolver.
Marié, il avait deux enfants.
Plaque située à l’entrée du pont des Consuls contre le parapet à droite côté place Pompignan à Montauban.