Page 42-43 du Livre « Contre l’oubli Plaques et stèles de la résistance et de la déportation en Tarn et Garonne»

LES 7ème et 8ème COMPAGNIES
à Pech Sec
et la 4ème COMPAGNIE
à Pech vert

Après les événements du 2 mai 1944 à Montpezat, les hommes du maquis Bir-Hakeim recherchent des refuges sûrs. Ils se réfugient d’abord en bordure du camp militaire de Caylus, à Ganiole, Richard, La Verrière, puis dans le camp même à Pech Sec et Pech Vert.
A la suite du débarquement allié du 6 juin, l’augmentation des effectifs entraîne une réorganisation des maquis. Lorsque est constitué l’état-major du secteur nord-est, fin juin, CABARROQUE devient responsable du secteur et DUCLOS prend le commandement de la 7ème compagnie de l’Armée Secrète. Le maquis Bir-Hakeim est intégré à cette compagnie.

La 7ème compagnie reste quelque temps cantonnée à Pech Vert puis elle cède la place à la 4ème compagnie et descend à Pech Sec.

La 4èmecompagnie est constituée en partie avec les maquisards d’Ornano. Fin juillet 1944, les effectifs se montent à :

•    Pech Sec, 7ème compagnie plus une section de la 8ème : 144 hommes

•    Pech Vert, 4ème compagnie : 70 hommes

Avec un effectif de plus de 200 hommes, il faut prendre des mesures de sécurité rigoureuses. Des postes de guet tournants sont installés aux abords des cantonnements.

A Pech Sec, certains chefs de la Résistance sont reçus de temps en temps. Il y a aussi quelques prisonniers comme BROER soupçonné d’être un informateur à la solde de l’ennemi. Après les événements de Montpezat, BROER est arrêté par les hommes de la 7ème compagnie. Plusieurs sources ont démontré qu’il était un agent à la solde de l’occupant. Il est fouillé et interrogé par deux officiers de l’état-major de Montauban.

II est exécuté par des maquisards le lendemain.
L’armement disponible provient de deux origines différentes :

–    les armes françaises sont essentiellement récupérées dans des grottes et des phosphatières du camp de Caylus (probablement cachées sur ordre du commandant NORMAND avant son arrestation en 1943),

–    les armes d’origine anglaises proviennent de parachutages.

II faut instruire les recrues au maniement des armes mais aussi les vêtir et les nourrir. A cet effet, des actions de récupérations sont organisées : telles que la « descente » à la fabrique de vêtements de Caussade. Des réquisitions de vivres et de tabac sont aussi effectuées contre fourniture de bons qui seront honorés après la Libération.

A partir de juillet 1944, les actions de résistance se multiplient. Le maquis réalise plusieurs sabotages sur la voie ferrée Caussade-Cahors du côté de Borredon.

Fin juillet-début août, on constate un début de rébellion parmi les maquisards à un moment où la situation est vraiment difficile pour eux. De plus apparaissent des rivalités au sein du groupe. Les plus jeunes acceptent difficilement l’inaction et ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent pas aller se battre. Heureusement les compagnies sont dirigées par des hommes mûrs comme CABARROQUE qui parviennent à leur faire entendre raison.


Mémorial à Ventrée du camp militaire de Caylus : « à la mémoire des Résistants du maquis Bir-Hakeim des 7eme et 8eme compagnies cantonnées à Pech Sec, de la  4eme compagnie à Pech Vert. 1943-1944. »

Mémorial Bir Hakeim
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