Page 98 du Livre « Contre l’oubli Plaques et stèles de la résistance et de la déportation en Tarn et Garonne»
MOISSAC ET LES COMMUNES ENVIRONNANTES
Dès le début de la débâcle en septembre 1939, M. DELTHIL, sénateur maire de Moissac, est président du Comité d’Accueil de la ville. Ce comité est chargé de la répartition d’un important contingent de réfugiés chassés du nord et de l’est de la France mais aussi des belges fuyant les combats. Malgré toutes les dispositions administratives prévues pour l’accueil de ces réfugiés, un appel à la population est lancé pour l’exhorter à accueillir les nombreux expatriés. Cette action est décidée en mémoire du vaste élan de solidarité dont a bénéficié la ville après les catastrophiques inondations de 1930.
Parmi les personnes déplacées, la ville de Moissac a accueilli, entre autre, les Postiers Belges (civils et militaires) et une colonie d’enfants juifs venus de Paris, sous la responsabilité de M. et Mme Edouard SIMON. Une organisation de sauvetage est créée dont le centre est Moissac et qui travaille dans toute la France. Pendant l’occupation allemande, quatre cents enfants dont les parents sont restés en zone occupée, résident à Moissac. Toute la population et les fonctionnaires de mairie leur apportent une grande aide en fabricant des faux papiers (fausses cartes d’identité, d’alimentation, faux certificats de baptême).
A Moissac aucun enfant n’a été arrêté, ni déporté.
Plaque de remerciement des Eclaireurs israélites à la population de Moissac, située sous le pont Napoléon