Roland Garrigues
maire de Montauban
L’ÉCRITURE ET LA VIE
Il y a quelques mois, nous fêtions dans l’allégresse la Libération de Montauban. Ce cinquantenaire avait, en ce jour d’août, mobilisé la population autour de manifestations exceptionnelles.
Cette journée de liesse populaire devait, dès le lendemain, être obscurcie par le décès d’Hubert Gouze, autre combattant, défenseur des valeurs républicaines et des droits de l’Homme.
Cette commémoration lui était chère et nous avions tout mis en oeuvre pour que Montauban, à l’instar des villes, des communes et villages de France,
marque d’une pierre blanche ce 19 août 1994.
Le Comité de la Résistance et de la déportation, cheville ouvrière du cinquantenaire, qui avait oeuvré avec nous, va maintenant plus loin dans sa démarche, avec l’édition et la publication de cet ouvrage.
Rien n’étant jamais acquis, et surtout pas la paix, il est nécessaire que chacun à moment donné, « pose sa main lourde de mémoire » et écrive encore et encore sur cette période.
« Il suffirait de fermer les yeux, encore aujourd’ hui. Il suffirait non pas d’un effort, bien au contraire, d’une distraction de la mémoire remplie à ras bord de balivernes, de bonheurs insignifiants, pour qu’elle réapparaisse. » (J. Semprun).
Nous avons un devoir de mémoire et d’écriture pour la vie.
Merci à tous ceux qui ont consacré leur temps et leurs forces à cette tâche.

Prologue de Roland Garrigues
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