Michel Pélissier
préfet de Tarn-et-Garonne
« Ne laissons jamais s’effacer les anniversaires mémorables. Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer les grandes dates comme on allume les flambeaux. »
Victor HUGO
Il y a cinquante ans, l’action conjuguée des forces alliées et de la résistance intérieure aboutissait enfin. Avec le débarquement de 1944, les puissances de l’axe allaient pouvoir être vaincues. Bientôt cesserait l’oppression de notre pays, ployé sous le joug nazi.
En cette année du cinquantenaire de l’armistice de 1945, le gouvernement a souhaité susciter des initiatives multiples pour commémorer comme il se doit la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En Tarn-et-Garonne, les associations d’anciens combattants, de résistants, de déportés et de victimes de guerre se sont regroupées au sein de la Commission départementale de l’information historique pour la paix et du Comité départemental du Prix de la Résistance afin de rendre le même hommage solennel aux combattants alliés, soldats français, résistants et à tous ceux à qui nous devons d’avoir retrouvé dignité et liberté.
1939-1945 : Ces six années ont marqué à jamais la France et les Français qui les ont vécues. Elles ont été longues. Elles ont été terribles. Les épreuves physiques et morales ont été telles, la souffrance a été si grande, la libération tant attendue que malgré l’altération du temps, tout est encore présent comme si c’était hier dans la mémoire de ceux qui les ont vécues.
Nous avons tous un devoir de mémoire et de témoignage en hommage au courage de ces femmes et de ces hommes qui ont lutté au péril de leur vie, pour que nous puissions vivre libres ; témoignage auprès des jeunes générations pour rendre impossible à tout jamais le retour de la dictature et de l’esclavage.
En remerciant toutes celles et tous ceux qui se sont mobilisés pour la commémoration du cinquantenaire, je me félicite du succès des manifestations organisées dans tout le département,
succès qui fait écho aux propos d’André Malraux se recueillant sur les cendres de Jean Moulin :
« Le sentiment qui appelle la légende, sans lequel la Résistance n’eût jamais existé – et qui nous réunit aujourd’hui – c’ est peut-être simplement l’accent invincible de la fraternité. »
Prologue de Michel Pélissier